Dans les nuages !!! (Chap. 4 suite)
Les deux soeurs se remettent de leur accident d’avion et découvrent la culture mongole en compagnie de la famille qui les a recueillies !….
Texte de Lila et Noémie, illustrations de Noctaly N., en 5e toutes les trois !
Chloé se gare sur le parking réservé pour handicapés. Elle me fait sortir de la voiture et pousse mon fauteuil dans l’allée montante qui accède à l’entrée du restaurant. A l’intérieur, tout est magnifiquement décoré, bien coloré ! Je passe avec Chloé une première porte, puis une seconde, et enfin, nous arrivons dans une immense pièce, avec une multitude de tables . J’aperçois Alagh, Julie, Ona et Leïla qui attendent en lisant le menu. Quelle surprise ! Quand j’arrive, tous lèvent la tête et dès que je me place devant la table, je sens quelqu’un me câliner. Je me tourne, et vois Ona, qui est toute joyeuse ! Je la prends aussi dans mes bras, et nous restons dans cette position pendant au moins… deux minutes, ce qui est exceptionnel, pour nous deux ! Lorsque nous nous lâchons enfin, c’est au tour de Julie et de Leïla de m’embrasser ! Alagh me prend également dans ses bras. Je vois que les deux petites regardent avec attention ce qui est désormais mon moyen de transport, du moins pour l’instant. Mon fauteuil roulant…
J’ai toujours autour de moi la besace de laquelle je sors le livre de Julie. Elle le voit et je me place à côté d’elle. Nous discutons de ce livre, de ce que nous en avons pensé. Je la remercie de me l’avoir donné. La discussion se clos après que chacune ait raconté à l’autre ce qui lui a plu dans ce livre. Je me rends compte que j’aimerais écrire. J’aimerais tester, voir si j’aime ça.
Je prends un menu disposé sur la table et l’ouvre. Je sors à nouveau mon dictionnaire afin de traduire chaque plat. J’arrive à celui qui se nomme « шарсан тахиа, Франц шарсан », ce qui veut dire « poulet frit et ses frites ». Je suis contente, j’adore le poulet frit ! Heureusement ! Je décide de choisir ce plat et informe Chloé de ma commande. Peu après, un serveur arrive et parle. Je suppose qu’il demande ce que nous choisissons, mais Chloé répond au nom de tous. Le serveur repart et nous continuons de discuter de choses et d’autres. Les gens nous regardent bizarrement, sûrement car ils ne nous comprennent pas !
Un autre serveur apporte sur un joli plateau un pichet rempli d’un liquide blanchâtre. Le pichet est magnifique ! Le garçon prend sur son plateau six petits verres et nous sert à chacun cette boisson. Il parle à Chloé, qui traduit immédiatement :
« Ce serveur a amené du lait de jument fermenté . Encore une occasion pour Lusia et Ona de découvrir la culture mongole !!! »
Je suis heureuse d’être ici, avec eux, malgré tout. Ma sœur, en ce moment, ne paraît pas triste. Je me demande à quoi elle pense… J’ignore quel jour on est, quel mois… J’ignore depuis combien de temps le crash s’est passé…
J’observe tout autour de moi les décorations de cette salle. Différents cadres contiennent des photos de lacs, de montagnes, de plaines, de chevaux. Les photographies sont magnifiques. Je me demande quand on pourra se balader dans la nature ! Avant ce voyage désastreux, je rêvais de galoper sur des chevaux et des juments. En parlant de jument, je repense à la boisson que le jeune homme nous a servit. J’approche mon verre de mes lèvres et commence à boire. Je sens la nausée m’envahir mais je prends courage et l’avale. Ah, c’est affreux ! Ce n’est pas bon ! Je repousse mon verre discrètement… Jamais plus je ne boirais ça ! C’est gentil de nous l’avoir préparé, mais je n’aime vraiment pas… Je demande à Chloé, qui semble bien connaître ce restaurant :
« Où sont les toilettes, s’il te plaît ? J’ai un besoin urgent !
– Elles sont là-bas, sur la droite. Julie va t’accompagner. »
Je vais dans la direction indiquée et je sens tout-à-coup que l’on pousse mon fauteuil. Je me tourne et vois Julie qui me sourit. Nous arrivons à la porte des toilettes. J’ouvre une cabine et je vomis tout ce que je peux. Je m’essuie la bouche. Ça fait du bien tout de même !!! Julie m’interroge :
« Ça n’a pas l’air d’aller, Lusia ! Tu veux que j’appelle ma mère ?
– Non, c’est bon ! C’est, euh, le lait de jument fermenté qui n’est pas passé. Je ne veux pas vous vexer, mais je ne trouve pas ça excellent !
– Ne t’inquiète pas, je n’aime pas ça non plus ! J’aurais dû te prévenir du goût que ça a ! »
Je sors de la cabine et me dirige vers les robinets. Je me lave les mains, me nettoie la bouche. Je bois abondamment.
« Tiens, je t’ai acheté ça, dit Julie en sortant d’une poche en plastique neuve une gourde imprimée du drapeau de la Mongolie. Comme ça tu pourras faire des réserves d’eau, car dans les restaurants mongols, ils ne servent que du lait fermenté ! En tout cas, dans ce quartier ! Au départ, je voulais te l’offrir au dessert, mais tu en as plus besoin maintenant !»
J’ai les larmes aux yeux. J’adore Julie, elle est super gentille ! Elle a tellement de qualités ! Je l’embrasse.
Je remplis la gourde à ras bord ! Je la range dans la besace. En y pensant, je demande :
« A qui appartient la besace que j’ai trouvé dans la voiture ?
– Je t’en ai fait cadeau ! Un souvenir de Mongolie ! Je te l’ai apportée à l’hôpital, dans ton sommeil, mais maman l’a mis dans la voiture.
– Merci, merci, merci !!! » m’exclamais-je.
A très bientôt pour la suite !
Rien de grave un t s’est inséré à la phrase 38 entre le point d’exclamation et le je. Impatiente de lire la suite. Vite! Lila et Noémie.